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La baie de Seine est une aire maritime qui s’étend de la Pointe de Barfleur (Manche - 50) jusqu’au Cap de la Hève (nord du Havre en Seine-Maritime - 76), soit une surface d'environ 4 000 km². La profondeur moyenne est d’une trentaine de mètres, avec un marnage maximal de 7 mètres ce qui offre un tirant d'eau suffisant (23 mètres minimum) pour accueillir l’immense majorité des navires en circulation dans le monde. La baie de la Seine se trouve dans la ZEE française (Zone Economique Exclusive) telle que définit par le droit de la Mer.

La baie de la Seine, hangar à bateaux

 

Protégée des vents dominants d’origine océanique par la Pointe du Cotentin (Manche - 50), la baie de la Seine est une zone refuge de mouillage recherchée par les navires qui doivent transiter vers le Sud au travers du Golfe de Gascogne, ou en le longeant. En effet, ce Golfe long de 594 km, même par temps calme, est réputé dans le monde entier pour ses changements d’humeur brusques et violents, quand bien même dépourvu jusqu’à aujourd’hui des vagues « tueuses de navires » que l’on recense statistiquement le plus souvent à la jonction de l’Océan Indien et des trois autres Océans : l’Océan Atlantique Sud, le Pacifique Sud et les courants froids de l’Antarctique. Si cette zone est réputée pour la puissance de ses vagues, elle est loin d’être la seule au monde à donner naissance à des « vagues scélérates ».

 

La baie de la Seine est une zone refuge recherchée par les navires de commerce en cas de tempête annoncée au large de l'Espagne

Source : Planet Observer

 

Autorisation de mouiller en Baie de Seine

 

Pour pouvoir mouiller en baie de Seine, sous la menace d’une tempête ou pas, les navires de commerce de tout type doivent préalablement demander une autorisation au CROSS Jobourg (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage). C’est lui qui donne une position GPS de mouillage et fait ainsi de ce fait respecter les distances de sécurité entre les navires. Dès qu’un alignement de navires commence à apparaître, les Affaires Maritimes dépêchent sur place des navires (Douanes, Affaires Maritimes, Gendarmerie maritime, Marine nationale) qui se relaient pour surveiller la zone tant que riche en navires à l’ancre.

Vous trouverez ci-après des captures d’écran de différentes époques qui montrent à quel point cette zone peut être peuplée lorsque nécessaire.

La proximité avec le Grand Port Maritime du Havre, futur siège du regroupement de Grands Ports Maritimes français HAROPA (HAvre-ROuen-PAris) ou du port de Cherbourg (et de sa deuxième plus grande rade artificielle ET protégée au monde) permet de disposer à proximité d’infrastructures qui permettent soit de ravitailler, soit d’avitailler sur rade régulièrement les navires qui s’y trouvent. Comme de disposer d’un port qui permettent de remettre rapidement un navire en condition opérationnelle pour reprendre du service.